De l’Antiquité au 19e siècle
De l’Antiquité à la fin du 19e siècle, l’alcool et l’opium, ainsi que le cannabis, la valériane et d’autres recettes anciennes à base de plantes sont régulièrement utilisés pour induire le sommeil.
De l’Antiquité à la fin du 19e siècle, l’alcool et l’opium, ainsi que le cannabis, la valériane et d’autres recettes anciennes à base de plantes sont régulièrement utilisés pour induire le sommeil.
L’hydrate de chloral et divers sels de bromure gagnent rapidement en popularité. Il est primordial de respecter les doses, en particulier avec les bromures, en raison du risque de surdosage en cas de petites erreurs de dosage. Les risques liés à l’hydrate de chloral (dépendance, toxicité par surdose et lésions rénales, cardiaques et hépatiques) tardent à être reconnus.
Le phénobarbital et d’autres barbituriques sont rapidement adoptés comme alternatives « plus sûres » aux bromures. Cependant, leurs problèmes de dépendance, de sevrage et de toxicité par surdose sont rapidement reconnus. L’overdose fatale de Marilyn Monroe impliquait de l’hydrate de chloral et du pentobarbital.
Grâce à une meilleure sécurité et à des décennies de marketing intensif, les benzodiazépines transforment l’usage des sédatifs. Elles ne résolvent cependant pas les problèmes de perte d’efficacité, de dépendance et de sevrage. Leur utilisation généralisée chez les personnes âgées entraîne de graves problèmes, notamment des blessures et des troubles de la mémoire.
De nouveaux « médicaments Z » qui fonctionnent comme les benzodiazépines apparaissent et finissent par dominer le marché des somnifères. L’histoire se répète. Le marketing intensif, l’utilisation généralisée et les mêmes effets pharmacologiques entraînent une dépendance, un sevrage, des blessures, des problèmes de mémoire et une efficacité limitée.
L’utilisation d’antidépresseurs sédatifs (doxépine, trazodone) et d’antipsychotiques (quétiapine) pour traiter l’insomnie fait un bond. Beaucoup essaient la mélatonine, une substance chimique fabriquée par le cerveau qui signale la tombée de la nuit. Les fabricants déposent des brevets et développent une nouvelle génération de somnifères. Les efforts visant à réduire l’utilisation des somnifères se poursuivent.
Une nouvelle classe de somnifères, appelée les DORAs (antagonistes doubles des récepteurs de l’orexine, par exemple le lemborexant et le daridorexant), est maintenant disponible au Canada. L’orexine est l’un des nombreux composés chimiques du cerveau qui favorisent l’éveil. En bloquant l’orexine, les DORAs réduisent l’état d’éveil. Ce mécanisme est semblable à celui des antihistaminiques. L’histamine favorise également l’éveil, et les antihistaminiques bloquent cette action dans le cerveau, ce qui diminue l’éveil. Les premières recherches indiquent que les DORAs se distinguent des benzodiazépines et des Z-drugs par leur profil d’effets secondaires. Un effet secondaire unique des DORAs est la paralysie du sommeil, soit l’incapacité de bouger ou de parler pendant plusieurs minutes à l’endormissement ou au réveil. Comparativement aux benzodiazépines et aux Z-drugs, ils semblent moins entraîner d’accoutumance, comme les antihistaminiques. Leur effet secondaire le plus courant est la somnolence le lendemain.
Important : comme les autres somnifères, les DORAs ne devraient être envisagés qu’après avoir essayé des approches comportementales comme la TCCi.
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